7h30 petit déjeuner et direct à l'aérodrome d'Urbe pour un vol vers Corfou.
1h de bus, tram et taxi pour rejoindre nos avions qui sont depuis 3 jours sous la pluie.
La météo s'annonce meilleure cette fois ci ! Nous nous rendons Liam et moi-même au bureau météo et après confirmation d'un temps correct
pour partir nous déposerons 2 plans de vol vers Corfou, 1 VFR pour le Charlie Mike et un IFR pour le Bravo Lima.
Décollage prévu pour 10h30.
Le Mous démarre à 25 et nous voila au décollage de la 34 vers le premier point de report "FIDENE". La visi est bonne 5 à 6km avec un peu de brume
et par moment une légère pluie mais rien de méchant. Après les points de report VFR "SETECAMINI" et "ROCA PRIORA", je demande à monter au niveau 55
ce qui m'est accordé par la contrôleuse de Rome que j'ai beaucoup de mal à comprendre, je demande maintenant le 75 mais je ne suis autorisé qu'au 70,
pas de problème pour moi, mais bizarre.
Nous suivrons l'autoroute, côté sud, pour éviter de passer dans la zone militaire de Frosinone et cela jusqu'au VOR "TEA" où je dois prendre une route
plein Est et contacter Naples.
Naples me demande de redescendre à 1500ft (je suis vert de rage) et de le contacter 10nm après TEA. Impossible de contacter Naples à cette altitude car
je n'ai plus le contact radio, je continue donc ma route vers le point VFR "ARIANO IRPINO" dans la zone militaire de d'Amendola. Plusieurs tentatives
seront infructueuses, j'essaie donc avec Foggia, mais c'est pareil, je suis bas et loin et ne peux contacter personne pour le moment. Juste avant
d'arriver sur le point de report VFR " ARIANO IRPINO" j'arrive enfin à contacter Foggia qui me demande de contacter Amendola ! Je lui explique
que j'ai essayé à plusieurs reprises mais sans réponse et que j'aimerais monter au 55 et aller directement sur Brindisi de ma position.
Oui mais pour cela il faut voir avec Amendola ! Il me conseille de retenter le contact radio maintenant. Heureusement le gars est sympa.
Amendola from F-PMCM Bonjourno!
Fox Papa Mike Charlie Mike go ahead.
Ouf. Mais je reçois mal avec une réception 2 sur 5, mais le contrôleur comprend que je veux tirer direct sur Brindisi et monter au 55, il m'y autorise.
Je sors de sa zone au lac "Lago di Abate Alonia" et je contacte la prochaine zone encore militaire nommée Gioia. Là c'est le bordel complet, je ne pige rien,
le gars me demande des points de report que je ne trouve pas sur mes cartes bref le boxon ! Cette fois-ci c'est certain c'est la dernière fois que je vais
à l'étranger en avion privé, cette saloperie de radio me gâche tout mon plaisir de voler. Et ce connard voit bien que j'ai du mal mais continu à parler aussi
vite avec son accent de m...e.
Bref, je lui explique que je ne trouve pas le point demandé et que je compte passer vertical son terrain ou vertical le VOR GIO au FL55. Il m'autorise l'un
ou l'autre au choix, j'opterai pour le VOR.
J'ai du mal à croire qu'il n'y a pas de radar en Italie car jamais on ne me donne de code transpondeur ? mais ils préfèrent nous casser les C......es avec
des estimées et me demander sans arrêt notre position en pleine pampa ?
Je suis en sortie et quitte Gioia sans regret (le seul point positif : le contrôleur n'était pas désagréable) et passe avec Brindisi enfin.
Le jour et la nuit, points VFR connus, radio 5 sur 5, accent discret facile à comprendre, presque le bonheur.
Brindisi suivit du point Tigra, petit vol maritime que Patricia mon épouse n'apprécie que moyennement...
Déjà à notre gauche nous apercevons les côtes d'Albanie, impressionnantes et majestueuses.
1er contact avec la Grèce après avoir quitté Brindisi et l'Italie, enfin la Grèce et une personne qui comprend que l'anglais n'est pas notre langue !
Il parle doucement et distinctement merci à lui. Ça devient presque agréable.
Charlie Mike report "OTHONI" 4000ft (petite île au nord-ouest de Corfou)
Nous contournerons légèrement "OTHONI" à 3800ft ( car un joli Cumulus coiffe l'île, c'est superbe en couleurs comme sur les cartes postales :
la mer bleue, l'île verte et brune et le ciel bleu azur.
Maintenant les côtes de Corfou se dessinent et se rapprochent, c'est vraiment très joli.
Nous passons le point "Pale" à 2000ft max ce qui n'est pas haut vu que le relief doit être à environ 1600ft!
Charlie Mike report field in site.
J'aime quand c'est simple (à moins que le contrôleur de Gioia lui ait passé un coup de fil lui expliquant qu'un blaireau arrivait chez lui avec
un avion en bambou et tissus et ne comprenait rien! ;=))
Charlie Mike field in site.
Charlie Mike report final one seven.
C'est trop facile ! Il doit y avoir un blême quelque part. Une fois posé je suis le follow Me jusqu'au parking.
Charlie Mike at the apron to live the frequency.
Bye Charlie Mike.
Liam et Britt et leur SR20 sont déjà là un peu plus loin en train de faire le plein et le camion BP va bientôt se diriger vers nous pour faire de même.
Normalement nous devrions repartir vers Milos ou Santorin.
Le plein du Mous fait, la femme un peu ronde et charmante du handling vient nous informer de la marche à suivre pour la suite et le bus, un grand pour
au moins 20 personnes, vient déjà nous chercher pour nous amener à l'aérogare (se fut de même à Bastia car handling obligatoire sur les gros terrains)
Un petit briefing sur la suite du voyage s'impose, ce que nous ferons dans le self de l'aérogare après avoir passé la police sans aucune difficulté.
Bien que le bureau météo nous confirme que le temps est superbe sur notre route, nous décidons de rester cette nuit à Corfou. Il est déjà 16h et avant
Santorin ou Milos, une escale à Megara, à côté d'Athènes, est obligatoire. J'ai 5h d'autonomie, mais la navigation Corfou-Santorin directe fait 3h30
environ et le retour, 3 jours plus tard, Santorin-Megara sera d’environ 1h20 (pas d'Avgas à Santorin). Trop juste et hors réglementation. Il n'y a pas
d'Avgas partout en Grèce et il faut faire très attention à la gestion carburant.
Nota: Je vais retenir de cette navigation : j'aurais dû suivre la route de départ préparée en passant par la côte depuis Bari. Mon idée de couper
directement sur Brindisi m'a fait effectivement gagner 15minutes mais m'a pourri la vie.
Liam a pu écouter la conversation avec GIOIA, le point demandé par le contrôleur que je ne trouvais pas était un point IFR "LIXUS". J'aurais dû lui demander
de l'épeler, après vérification le point était dans le GPS ! Chaque vol nous apprend un peu plus.
Pendant que nous faisions les papiers avec la femme du handling, les femmes cherchent un hôtel pour ce soir. Une fois trouvé, un taxi nous y amènera sans tarder.
Une petite balade dans Corfou, un bon resto le REX (conseillé avant notre départ par l'ami Patrick) et une bonne nuit sera la bienvenue.